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Le mardi 31 mai 2016, la sortie annuelle de notre section avait pour destination la ville de Castres, sous-préfecture du département du Tarn aux 44000 habitants.

Partis de Toulouse sous un ciel bien gris, c’est une météo bien maussade qui devait nous accompagner tout au long de la journée. Les parapluies ne restèrent pas longtemps inutiles !

Dans les jardins de l‘évêché nous rencontrerons notre guide pour la journée.  Ce jardin à la française a été dessiné par André Le Nôtre dans la pure tradition du classicisme français du XVIIe siècle. Il faut savoir qu’il a traversé trois siècles sans pratiquement aucune modification. Au fond du jardin l’évêché, grande bâtisse classique dessinée par Mansart abrite aujourd’hui le musée Goya et la mairie de Castres.

En réalité le musée Goya est également nommé musée d’art hispanique principalement depuis que le généreux donateur Briguiboul à légué à la ville plusieurs œuvres de sa collection dont les célèbres tableaux de Goya : l’Autoportrait, le Portrait de Franscisco del Mazo et l’Assemblée des Philippines. Il est vrai qu’on trouve entre autres œuvres d’origine espagnole, le  Portrait de Philippe IV de Vélazquez et la Vierge au chapelet de Murillo. En déambulant dans les différentes salles nous découvrirons également une belle collection de monnaies mais aussi une pièce rassemblant une magnifique collection d’armes à laquelle certains d’entre nous portèrent un vif intérêt.

En face du musée Goya nous allons pénétrer dans la cathédrale Saint Benoit qui, comme en Italie, présente un clocher totalement dissocié : la tour Saint Benoit, de l’autre côté de la rue. Cette tour de style romane est le plus ancien monument de la ville. Elle est le seul vestige de l’ancien monastère construit par les moines de Saint-Victor. La cathédrale quant à elle est tout à fait particulière de par la forme carrée de sa nef. Par manque d’argent, elle ne fut pas terminée aussi rentre-t-on par une porte latérale. Construite entre 1680 et 1718 elle abrite une collection de peintures de l’école toulousaine du XVIIème siècle. On a pu remarquer le très bel ensemble baroque constitué par le retable, le maitre-hôtel et le baldaquin.

La visite du centre de Castres qui suivit nous a permis d’admirer l’Agout qui lèche en permanence les soubassements des maisons caractéristiques du centre ville et qui autrefois appartenaient aux nombreux tanneurs et teinturiers qui devaient exercer leur profession près d’une rivière. Heureusement les arcades de la place Jean Jaurès où un reste de marché essayait encore de résister au mauvais temps, nous firent un abri opportun pour écouter les explications de notre guide.

Enfin c’est parapluies grands ouverts que l’on gagna le restaurant l’Escorial. Chacun put apprécier la chaleur du lieu et le repas servi dans une ambiance cordiale de bonne humeur.

Comme prévu c’est au musée Jean Jaurès que certains d’entre nous purent se reposer un peu en regardant un petit film évoquant la vie de ce grand tribun.

La visite de l’exposition relative à ce tarnais célèbre qui, très bon élève, entra premier à Normale Sup, en sortit troisième et exerça à Albi et Toulouse comme professeur de philosophie, demandait certainement plus de temps pour être véritablement appréciée. On a pu cependant se faire une réelle idée de la vie de cet homme politique à la pensée humaniste qui, entre autres, restera célèbre pour la création de la verrerie d’Albi sous forme de coopérative ouvrière, la création du journal l’Humanité (le parti communiste n’existait pas en France à ce moment-là), sa détermination à combattre la guerre qui lui vaudra d’être assassiné par Villain deux jours avant la déclaration de la première guerre mondiale.

Ensuite nous rejoindrons le Coche d’eau non sans admirer au passage le plus bel hôtel particulier de la ville de style Renaissance : « Jean Houlès dit de Neyrac ».

Malgré les marches glissantes, l’embarquement ne fut qu’une formalité et c’est bien à l’abri, dans une magnifique nef toute vernissée que notre voyage au long cours (de l’Agout) nous emporta vers le parc de Gourjade.  Après 20 minutes de navigation et sans mal de mer, toute la troupe put débarquer et monter la petite rampe qui permet d’accéder à cet immense parc de 53 hectares, propriété de la ville et aménagé en zone de détente et de loisirs pour tous. Dommage que le soleil n’ait pas daigné faire une petite apparition car nous aurions certainement bien mieux apprécié cet espace remarquable tant par sa dimension que par son aménagement.

Notre bus arrivant sur le parking il ne fut pas nécessaire de rameuter la troupe qui souhaitait retrouver la chaleur doucereuse du bus. Retour vers Toulouse et arrivée à 18h30 place d’Arménie. Malgré cette météo peu clémente – mais cela aurait pu être pire –, tout le monde semblait satisfait et prêt à repartir.

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