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La Cohorte, c'est le nom du bulletin de liaison que publie la SMLH. La 10ème Cohorte, c'est celui de notre Section départementale. Pourquoi 10, pourquoi ce nom à consonance romaine ?

Il faut remonter plus de deux cents ans en arrière. Un peu d'histoire...

Quand Bonaparte a créé l'Ordre de la Légion d'honneur, ce n'était pas seulement pour remplacer les ordres de chevalerie, les récompenses et distinctions abolis par la Révolution. Il voulait également mettre en place une organisation territoriale, avec plusieurs objectifs.

 

  • L'entraide : le projet reprenait l'optique des anciens Ordres Hospitaliers car sur le territoire de chaque cohorte devaient se trouver « un hospice, des logements pour recueillir, soit les membres de la Légion que leur vieillesse, leurs infirmités ou leurs blessures auraient mis dans l’impossibilité de servir l’État, soit les militaires qui, après avoir été blessés dans la guerre de la liberté, se trouveraient dans le besoin (Titre I - Article 9) ».
  • Une fonction de médiation entre l'usager et l'administration tout puissante : ainsi, les vieux soldats paysans mais légionnaires, qui subissaient les tracasseries de fonctionnaires médiocres, pouvaient rencontrer en petit comité un prestigieux maréchal d'Empire ou un amiral ayant accès direct auprès du Premier Consul, puis de l'Empereur lui-même.
  • L'organisation de l'Ordre : au début, elle est de type militaire. Chaque cohorte est dirigée par un général et composée de 7 Grands officiers, 20 commandants, 30 officiers et 350 légionnaires (la dignité de grand aigle puis grand'croix est venue plus tard). Les effectifs ont considérablement augmenté.
  • La gestion des biens de l'Ordre (qui était doté de plus de dix millions de francs) et le financement des traitements (5000, 2000, 1000, 250 francs par an pour les quatre grades ; la "grande décoration" ne sera créée qu'en 1805 et deviendra grand aigle puis grand'croix).

Le territoire fut découpé en 16 Cohortes, la dixième ayant son siège à Toulouse, et couvrant 7 départements : Haute-Garonne, Aude, Gers, Ariège, et les Pyrénées Hautes, Basses et Atlantiques.

Les cohortes étaient dirigées le plus souvent par des maréchaux d'empire. Mais le chef de la 10è Cohorte était l'amiral Denis Decrès, 1761-1820, ministre de la Marine à partir de 1801 et pendant tout l'Empire. La 10è Cohorte avait son siège dans l'ancien hôtel des chevaliers de Malte, ou hôtel Saint-Jean, dont on peut voir la majestueuse entrée rue de la Dalbade.

L'expérience des Cohortes fut de courte durée : l'Empereur la supprima dès qu'elle se révéla inefficace et ruineuse. Il renonça à une idée qui lui était chère au profit d'une utilisation plus pratique des terres domaniales. Cette réforme se fit en plusieurs étapes, dès janvier 1805. Un décret du 28 février 1809 supprima l'administration des cohortes et en transféra les biens à la caisse d'amortissement qui les transforma en rentes. Les cohortes furent supprimées en 1814.

Source Wikipedia

La S(E)MLH créée en 1921 a repris l'objectif d'entraide fixé aux cohortes, et le principe d'une organisation avec des relais sur le terrain.

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